Poire Missounenque, michounenque
Botanique générale
Nom : Poire Missounenque, michounenque
Nom vernaculaire : Missounenca, Missounenco, Estouffe belle-mère, Pero Fariniero, Estoufer Bello-méro, Farinière
Famille : Rosacées
Caractéristiques du fruit : petit fruit vert clair à maturité, chair blanche, peu juteuse (Fiches D-R)
C'est une variété à peu épaisse qui résiste aux piqûres des ravageurs.
chaire farineuse, pouvait être consommée crue dès la récolte (Fédensieu 1999)
Cote : BOTA-000400
Rédacteur : Mayer, Pauline, Roudoule, écomusée en terre gavotte;
Rédacteur : Thomassin, Philippe, Roudoule, écomusée en terre gavotte
Fonds :
Fonds Roudoule, écomusée en terre gavotte
Résumé : Dite Michounenco (Daluis), Missounenco ou Missounenque (La Penne), Péusses (Péone), appelée également Saint-Jean (Sauze), elle est connue à PugetRostang, Daluis, Péone, Sauze, La Penne, Salagriffon, ainsi que dans la moyenne vallée du Var. La variété est représentée par des arbres monumentaux (Daluis, Puget-Rostang).
Son fruit est sphérique, réputé farineux, mûr de juillet à août. Son nom évoque sa période de maturité au moment des moissons. Elle était séchée au four à pain pour être consommée en bouillon l’hiver (Daluis). Dans le Moyen Var, elle était appréciée au couteau juste avant blettissement, ou cuite au sirop ou au vin.
Citée par Raybaut (1981) parmi les poires résistantes « à peau épaisse » cultivées dans l’Estéron, la culture de cette poire est signalée dans la vallée du Var en 1937 (maturité juillet).
Durée de conservation : ne se conserve pas
Observations : un énorme (greffons) (Isnard Neel, La Palud, Fiches D-R) un énorme, 200 ans (La Baume, les Aires)
on sait qu'il fut planté avant la Révolution/ lorsqu'on a construit la maison d'à côté, dans les années 1820, pour remplacer une rue emportée par un éboulement 10 ans auparavant, le poirier était déjà là (le propriétaire avait fait un scandale à cause des pierres qui tombaient trop près du poirier) Fedensieu 1999
Poirier la farinière, plus gros de la baume, poires séchées, mure au mois d'aout, pas juteuse, verte puis devient jaune. (Entretiens Fédensieu & Moulin 1998) poires missounenques, on les enfilait sur un fil pour les faire sécher. Rougon ?(Entretiens F et M) les farinières, étaient sucrées, jaunes, pour manger tout de suite. On greffait la farinière sur le pied de saint germain. Blieux (Entretiens F et M) la missounenque, celle de smoisson, on l'utilisait de préférence pur faire sécher. On en voit à la clue, une campagne où on allaiot d^ner pour la chasse, sur l'ancienne route de Moustiers.Aiguines/La Palud(Entretiens F et M) Des estouffe belle mère.. L'été les gosses les ramassaient, les vieux les pelaient et les faisaient sécher, et l'hiver on buvait le jus et on mangeait les poires cuites. Zone Comps /Bargème/Bargemon (Entretiens F&M) l'estouffe belle mère, séchée au four, on les coupait en lamelles pas pelées.Trigance. (Entretiens F&M) L'estouffe belle mère ou poire blanche, prête au moment de smoissonsZone Comps /Bargème/Bargemon (Entretiens F&M) Estouffe belle mère petite poire blanche qui venait tôt, en 08.Zone Comps /Bargème/Bargemon (Entretiens F&M) - Je lui montre la photo de la missounenque de la palud sur verdon chez marcellier : « on dirait la farinière, biscornues avec du bois, comme ça, beaucoup. Farineux, début août, pas trop juteux.(Senez-RF) - Des meissounenques. Petites mais bonnes, mûres l’été. Là où anciens jardins de rougon, arbres. (Rougon GS) - Poires des moissons, nous n’en avions pas mais il yavait bcp d’arbres. Missounenque. En a ramassé, août, plus précoces que les autres. Mangées à couteau. Pas longue, courte, renflée, chair un peu jaune très clair. (La Palud sur V MG) - Les missounenques. On les faisait sécher l’été. Ils les coupaient en tranche et on les mettait sur des canisses. (…) - Estouffe belle mère, elle était farineuse, c’était la missounenque. (La Palud sur V MHRP) - CP distillait sans le dire. Missounenque qu’on faisait sécher, quand elles étaient abîmées on les mettait dans une barique. Et dès que ça sentait il distillait sous le manteau avec l’alambic de la lavande. Il faisait bouillir une plante qu’il trouvait à gagnole pour enlever le goût de l’alambic. Petite plante, avec fleurs mauves, mais j’ai hamais trouvé la fleur parce qu’il la coupait, ça nettoie. Petit feuilles un peu rondes, plante très fragile, j’en ai vu qu’à un endroit à gagnole. Menuguette. (voir menugheto dans Rolland, et maniguette) s’en frottait sur bras pour éloigner les mouches, aucune odeur. (La Palud sur V MHRP) - Missounenque. Missounenques : demi-sauvages là, jaunes. Elles sont toutes petites et ça fait des gros arbres. Y’en a un arbre au panoramic à l’hotel., à côté de l’hotel, gros poirier, tu peux le smanger quand elles sont mûres en faisant gaffe aux guêpes. // - Estouffe belle mère : quand tu disais un truc qui n’était pas digeste on disait c’est un estouffe belle mère (La Palud sur V RV) - Missounenque, pas bcp aux chauvets. Eté. Des moissons. Y’en avait de deux catégories, un plus juteux et des farineuses. Il y avait un missounenque chez Paulet. Eux avaient un alambic. (La Palud sur V AF) - Poires st Jean. C’est encore une autre variété. Mois de juin. Pê bien les michounenque. Les michounenque sont différentes des farinières. Au moment de la foulaison mûrissent, au mois d’août. Les farinières passent de vertes à jaune. Les michounenques restent plus vertes, moins jaunes. Mûrissent fin juin début juillet. La crémesine c’est encore autre chose. Elle mûrit début juillet. - Ces poires d’été, on les voit à peine mûrir que c’est blette (variétés d’été ne se conservnt pas). (La Palud de C JPD) Paul Raybaut, Autoconsommation et société traditionnelle Estéron) Bib. PM Les poires suivent les mêmes utilisations. On préfère, pour la résistance qu'elles offrent aux piqûres des prédateurs, les qualités à peau épaisse : Curé, trompe-chasseur ou St-Jean vert, Cuisse de dame ou Epargne, Missonenque ("Missounenca"), Martin sec ("Martinsec"). Ces dernières, cuites au four dans du vin sucré aromatisé de cannelle, d'un zest de citron constituent un dessert très apprécié. "Chaque fois qu'il nous venait du monde ma mère faisait les "Martinsec" au vin, et on les mangeait avec des ganses (note 2 pâte sucrée, découpée en rubans, et frite), comme dessert. On se régalait. Je le fais encore quand il me vient des amis d'ailleurs et que je veux leur faire un repas du pays (note 3 Mme D. 75 ans mars 1979)."