Chapelle de la Confraternité sous le titre de la Sainte Croix.
Chapelle de l'Annonciation.
Monuments aux Morts Glorieux
Nom français : Chapelle de la Confraternité sous le titre de la Sainte Croix.
Chapelle de l'Annonciation.
Monuments aux Morts Glorieux
Description : Bâtiment de 17,50m. de long, 6 mètres de large.
La façade ouvre sur la place sur toute sa largeur et sur 4 mètres de haut par trois baies que séparent des piliers à encadrement mouluré. Des grilles de fer forgé surmontées de piques les défendent. un portail forgé à deux battants s'ouvre sur la baie centrale. Deux marches en marbre relie le sol recouvert de malons en terre cuite rose de la chapelle à la place. Au centre de la façade un oculus trifolié de grande dimension surmonte les armes de Villars et l'inscription "A nos Morts". L'autel d'origine est demeuré intact "Romain, à trois gradins". La voûte avec un décor d'urnes et de festons était constellée d'étoiles d'argent, entre les nuages. Trois inscriptions y sont gravées : l'Yser, Verdun, La Marce
Historique : Une première chapelle
La chapelle est bâtie à l'emplacement d'une première chapelle des pénitents qui fut incendié en juin 1691 par les troupes françaises. Durant la période révolutionnaire, elle servit encore de Corps de Garde aux troupes et aux chevaux sardes puis c'est au tour des sans-culottes de Masséna et des Volontaires Nationaux du 2e Bataillon de la Lozère de l'occuper. La chapelle est vendue comme Bien National en 1796 aux frères Christophe. Elle suffit encore les affres des occupants français lors de la dernière offensive sur le Var en Mai 1800.
La Restauration sarde, accompagne le renouveau de la Confrérie des Pénitents. Le Maître maçon Lombardini de Roquestéron fut chargé de dresser les plans du futur édifice. Estimant les travaux à 1767 lires, il est coiffé sur le poteau par un maçon villarois, Gian André Audoli, qui obtint le chantier avec une offre à 1378 lires. Il est convenu que les villarois fournissent des journées de main-d'oeuvre et que le plâtre soit pris à Malaussène et Tournefort. On utilise également les pierres encadrant la porte de l'ancienne chapelle pour la nouvelle et d'autres provenant du vallon de l'Espagnole avec l'aide pieuse des villarois.
Barthélemy Léotardi, notable villarois et député sarde, offre à la chapelle en 1831 le Supplice de Saint-Barthélemy. Cette copie, d'une oeuvre du maître espagnole Ribera datant de 1624, est aujourd'hui conservée dans l'église paroissiale.
Le 23 février 1887, le jour des Cendres, la toiture est gravement endommagée par le tremblement de terre qui touche les Alpes-Maritimes. La Municipalité envisage d'abattre la chapelle mais le Préfet refuse au Maire l'autorisation demandée. en 1896, l'abbé Vacchier, récemment installé à Vilars, reprend les choses en main et rétablit la Confrérie dans la chapelle de l'Annonciation (en se référant aux trois tableaux ayant ce vocable, conservés dans ses murs).
Avec la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905, la chapelle sert comme la précédente de cantonnement pour les troupes en manoeuvres.
En 1920, le conseil municipal, choisit de transformer la chapelle en Monument aux Morts . Elle fait appel à l'architecte niçois de renom Charles Dalmas. Ce grand mutilé de guerre se charge bénévolement de la restauration. Le marbrier Pagliano se chargea d'apposer dans le choeur les deux plaques sur lesquelles sont gravées les noms des 37 villarois mort pendant le conflit.
Le Monument aux Morts est inauguré le 14 septembre 1924. La chapelle servit aux Messes des Morts à la guerre. La coutume était établie d'y aller, avec l'orchestre, le jour de la fête patronale, pour y associer le souvenir des disparus. La procession de la Saint Jean s'y arrêtait chaque année, et le dais des communions se dressait devant ses grilles... Plus le Monuments aux Morts est tombé dans un relatif abandon avant de devenir un espace d'exposition.
Période création exécution :
;
Mots-clés : pénitent;
Mots-clés : Monuments aux Morts;
Mots-clés : Première Guerre Mondiale (1914-1918);
Mots-clés : achitecture religieuse;
Mots-clés : Alpes-Maritimes
Propriétaire : Propriété de la commune
Modalités de visite : Clé disponible en Mairie.
Institutions
Cote : 06158-ARC-00002
Rédacteur : Thomassin, Philippe, Roudoule, écomusée en terre gavotte
Bibliographie : Bourrier-Reynaud Colette et Michel, Chapelles et oratoires au coeur du haut pays niçois, édition Serre, Nice, 1983, pp.39-48.