17 janvier 1914: tous les enfants d'une même patrie doivent s'aimer et se secourir sans se connaître. Nous tous Français nous sommes une grande famille. Nous avons tous la même mère la France. Si un malheur arrive à un de nos compatriotes nous devons nous empresser de le secourir. C'est un membre de la famille française qui souffre, c'est un des nôtres. Aimons nous, soutenons nous. Soyons très bons les uns pour les autres.
20 janvier 1914: la guerre qui coûte la vie à des milliers d'hommes est une chose très grave et on doit faire tout son possible pour l'éviter. Mais si l'ennemi menace de passer entre des mains étrangères il faudrait être le dernier des lâches pour hésiter à faire son devoir. N'oublions pas qu'il sera de notre devoir d'aimer notre patrie et de faire tous nos efforts pour la défendre dans la mesure de nos moyens.
24 janvier 1914: Dévouement suprême au pays. C'est un grand honneur et en même temps un devoir de sacrifier sa vie pour la Patrie. L'histoire de France est remplie d'exemples de dévouement au pays. Si les hommes ont souvent l'occasion de se dévouer, elle peut aussi se présenter pour les femmes. Celles qui s'exercent à remplir le métier d'infirmière sont de bonnes patriotes; elles pourront plus tard se rendre utiles à leur pays en soignant les malades blessés.
Un des premiers exercices proposés à la rentrée de 1914 consiste à expliquer le sens de mots devenus quotidiens ou familiers du fait des circonstances : « tocsin », « décret de mobilisation », « livret militaire », « fascicule rouge », « ordre de route », « régiment », « adieux », « courage », « patrie », et « fier », etc... comme le montre bien l'exercice dans le texte ci-dessous où l'on demande à Philomène Giniey d'expliquer les mots comme se résigner, faire figure, mutilés...
24 janvier 1914: il y a deux espèces de nations: celles qui se résignent devant la conquête et celles qui ne se résignent pas. C'est parce que la France abandonnée , trahie par ceux qui lui avaient promis de la conduire à la victoire, envahie, mutilée, foulés par cinq cent mille allemands, ne s'est pas résignée, c'est parce qu'elle ne se résigne pas qu'elle fait encore figure dans le monde et qu'elle peut porter la tête haute devant l'Europe (...)