Site du camp de Flaout
Type de patrimoine : patrimoines architecturaux ; architectures militaires
Type d'édifice : camps
Nom français : Site du camp de Flaout
Historique : Le capitaine Wagner mentionne que :" Le plateau de Flaout était occupé par un camp français très important. Le sommet du plateau est à l’altitude (868 m.). Il est assez large et facile à parcourir. On y arrive de la Vésubie par plusieurs chemins muletiers. Ils aboutissent tous à une légère dépression située entre ce plateau et le Caïre de St Selvaire. C’est à ce même col que passe un chemin montant sur la crête et un des chemins allant de Belvédère à Bolène.
Le retranchement que les Français avaient élevé à Flaout se reconnaît encore aujourd’hui (plan 1/20 000). Il consistait en un mur en pierres sèches qui barrait le col s’étendait à l’est vers le Caïre de Selvaire en suivant le faîte, à l’ouest, il était appuyé à une redoute établie sur le plateau de Flaout et dont on aperçoit plus que quelques traces. Tous les ouvrages français de la vallée de la Vésubie sont du reste peu visibles. Beaucoup d’entre eux étaient en pierres sèches élevés à la hâte sur des terrains cultivés et n’ont pu résister à l’action du temps comme les ouvrages en terre établis par les alliés, sur des hauteurs fréquentées seulement par les bergers et les chasseurs.
Réflexions sur le camp de Flaout
C’est par le camp de Flaout que les Français ont protégé leur retraite le 8 septembre. Les positons au nord de Graous n’ayant pu résister longtemps et les ouvrages désignés sous le nom de Vesco, vivement disputé d’abord, ayant été évacués également, il eût été impossible de tenir Flaout sans le Caïre de St Selvaire d’où le camp est dominé.
Ces deux positions couvertes de face par la Gordolasca et à droite par un rocher à pic formaient ainsi un ensemble assez solide contre une attaque directe. Il n’en était pas de même contre une attaque directe. Il n’en était pas de même contre un mouvement tournant par la gauche. La différence de niveau entre Flaout et le fond de la vallée, assez large de ce côté, est rachetée par une pente douce facile à parcourir et sillonnée de nombreux chemins muletiers parallèles à la Vésubie.
Après la prise des redoutes de Villars, de Cima Longa et du Pin, le camp de Flaout était ainsi en l’air et séparé de la Vésubie par une large trouée. C’est ce qui explique l’évacuation du camp dans la nuit du 8 au 9 septembre devant un ennemi qui s’avançait vers Lantosque sur la rive droite de la rivière.
Source : Capitaine Wagner, Génie, Brigade topographique, Section de Nice, 1865. Mémoire sur la reconnaissance des hauteurs entre la Vésubie et la Roya occupées par les armées française et austro Sarde en 1792,1793 et 1792.
Période historique : (1792-1797) Guerre Révolutionnaire
Mots-clés : fortification de campagne;
Mots-clés : Guerre Révolutionnaire (1792-1797)
Site protégé : sans protection MH
Cote : 06013-ARC-00021
Rédacteur : Thomassin, Philippe, Roudoule, écomusée en terre gavotte