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Bouillon-blanc, Verbascum thapsus L.. Cliché : Thomassin, Philippe, Roudoule, écomusée en terre gavotte.
Bouillon-blanc, Verbascum thapsus L.. Cliché : Thomassin, Philippe, Roudoule, écomusée en terre gavotte.

Bouillon-blanc

Botanique générale


Nom :
Bouillon-blanc
Nom latin :
Verbascum thapsus L.
Nom vernaculaire :
oulivioun (l') (St-Etienne-de-Tinée) - Flou de cougnou" - "Verbasca"-"Veriaca" (Estéron) - cougul (lou) (Vésubie) - lo lapàs [lu lap'as] (Entraunes - Revest) - aoulivion (Saint-Etienne) -  cougule (Venanson) - l’ouliviou (Saint-Eyienne de Tinée)
Famille :
Scrophulariacées
Cote :
Bota53-000678
Rédacteur :
Thomassin, Philippe, Roudoule, écomusée en terre gavotte
Résumé :
On récolte les fleurs tout l'été à mesure de leur éclosion. On ne prend que les corolles qui doivent être séchées rapidement à l'abri de l'humidité. Les feuilles, quant à elle se récoltent en fin de saison et sèchent disposées en couches minces. L'infusion des fleurs est filtrée à travers un linge pour éviter l'irritation de la gorge du fait des petits poils que portent les fleurs.

L'infusion des fleurs et des feuilles permet selon nos plusieurs interlocuteurs de soigner les voies respiratoires et plus particulièrement les bronches. Dans l'Ubaye, M. S. relève que le bouillon blanc constitue un excellent adoucissant et expectorant lors de bronchites ou de toux. (1) Ce qui confronte le propos de P. Raybaut dans l'Estéron (2) et celui de M. A. à Sauze qui ajoute qu'il permet le ramollissement des mucosités.
Le remède est mentionné dans la Tinée pour soigner le mal de ventre (3). M. S., dans l'Ubaye, mentionne que les feuilles préparées en décoction sont utilisées dans le traitement des diarrhées. Mme X. à Isola précise que les feuilles sont préparées en décoction et utilisées en bain de siège pour lutter contre les hémorroïdes(4).  Mme G. dans le Val d'Entraunes l'évoque également pour la même utilisation associé avec des fleurs de Lys. Elle rajoute qu'elle a une recette de son invention pour lutter contre la cystite : ""j’ai eu la cystite, je me suis soignée moi-même, j’avais mis du bouillon blanc, de la mauve, de la sauge, non de la camomille, et tout ensemble je faisais bouillir tout ça et je buvais comme ça, comme de l’eau, c’est tout." D'autres usages "disparates" sont mentionnés. M. G. dans la Roudoule évoque "l'oulivion" sans certitude pour soigner le foie. M. P. dans la Tinée, le cite pour soigner les yeux. Mme P. le mentionne en cas d'inflammation.

La plante a également un usage vétérinaire. Mme G. dans la Tinée se rappelle qu'on la fait absorder avec de l'huile aux bovins atteint de gonflement suite à l'absorption de trèfle ou de luzerne pour "les ramollir". A Venanson, M. F. se souvient que l'on emploie la "cougule" en tisane pour soigner les veaux de la diarrhée. Mmes M. et B. dans la Tinée citent également le remède qui s'applique aussi aux vaches.

(1)AMAN Marielle,Pharmacopée traditionnelles dans l'Ubaye, Faculté de Pharmacie de Marseille, Marseille 1990.
(2)RAYBAUT Paul, Autoconsommation et société Traditionnelle .Modèles culturels et
dynamique social dans une vallée du pays niçois, EHESS, Paris, 1981.
(3)ASSOCIATION DU MUSEE STEPHANOIS, Lous estèvés é las plantos. Les stéphanois et les plantes, Saint-Etienne-de-Tinée, 1999.
(4)COUPLAN François, Enquête ethnobotanique,Tinée, 1982.