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Poire Virgouleuse, Vergouleuse, Bujaleuf, Chambrette, De glace, De Laborie, Paradis d'hiver, Virgoulée, Virgoulette.

Botanique générale


Nom :
Poire Virgouleuse, Vergouleuse, Bujaleuf, Chambrette, De glace, De Laborie, Paradis d'hiver, Virgoulée, Virgoulette.
Nom vernaculaire :
Pero Vergouluso, Virgouloso
Famille :
Rosacées
Caractéristiques du fruit :
Arbre d'une belle végétation sur cognassier. Dans les localités où le climat est trop humide ou trop variable, on ne doit le greffer que sur ce sujet, afin de pouvoir le placer au mur à l'exposition du levant. Cette exposition est nécessaire à la bonne qualité de son fruit ; sous l'influence de la pluie et des brouillards, il est sujet à se tacher et à se gercer, et devient alors de nulle valeur par le mauvais goût qu'il contracte. Cet arbre est très-vigoureux sur franc et forme ainsi de très-belles hautes tiges, en plein vent ; mais ce mode de culture ne peut être employé que dans les pays montagneux, dont l'air est sec et le sol bien assaini.
Cette variété ancienne, par l'excellente qualité de son fruit, mérite d'être propagée partout, et paie largement les soins qu'elle exiger dans les localités qui lui sont moins favorables.
DESCRIPTION
Rameaux d'un jaune-verdâtre, assez fluets, bien coudés aux entrenoeuds ; lenticelles petites, blanchâtres, apparentes.
Boutons à bois petits, coniques-épais, peu aigus, soutenus par des supports très-peu saillants, peu écartés du rameau : écailles lisses d'un marron brillant.
Pousses d'été d'un vert-jaune à la base, d'un vert-pâle un peu nuancé de rouge au sommet qui est laineux.
Feuilles des pousses d'été ovales, élargies vers leur milieu, contournées en spirale, complètement bordées de dents régulières un peu aiguës et peu profondes ; nervure médiane fine, vert-blanchâtre ; pétioles assez longs, grêles vers la base des pousses, plus forts vers leur sommet, horizontaux.
Stipules :courtes, filiformes.
Feuilles stipulaires : se présentant assez souvent.
Boutons à fruit assez gros, presque sphériques, à pointe très-courte. Ecailles d'un marron-noirâtre.
Fleurs moyennes : pétales ovales, un peu élargis, tronqués ou obtus à leur extrémité ; pédicelles de moyenne longueur d'un vert clair, un peu soyeux.
Feuilles des productions fruitières ovales-allongées, plus larges vers le pétiole qu'à leur extrémité ; pédicelles de moyenne longueur d'un vert-clair, un peu soyeux.
Feuilles des productions fruitières ovales-allongées, plus larges vers le pétiole qu'à leur extrémité ; pédicelles de moyenne longueur d'un vert clair, un peu soyeux.
Feuilles des productions fruitières ovales-allongées, plus larges vers le pétiole qu'à leur extrémité, bordées de dents émoussées et très-peu profondes, la plupart contournées, bien soutenues par des pétioles de moyenne longueur ou longs et bien redressés.
Caractère saillant de l'arbre : presque toutes les feuilles contournées.
Fruit moyen, venant assez souvent en bouquets.
Peau fine, mince, d'abord d'un vert-pâle semé de points gris-noirâtres, très petits, très nombreux, très serrés. A la maturité, commencement et courant d'hiver, le vert fondamental passe au jaune-paille assez intense et le côté exposé au soleil est lavé d'un rouge-brun terreux autour duquel les points noirâtres sont plus forts et plus apparents. On trouve aussi quelques traits d'une rouille brune, soit vers la base de la queue, soit dans la cavité de l'oeil.
Oeil moyen, demi-fermé, à fines divisions jaunes-verdâtres, placé dans une cavité large et aplatie, sillonnée dans ses parois et irrégulière dans ses bords.
Queue de moyenne longueur, un peu forte, un peu charnue à sa base, élastique, brune et verte, s'attachant, tantôt perpendiculairement, tantôt obliquement, au sommet du fruit, dont elle semble le plus souvent former la continuation, quelquefois aussi implantée dans une légère dépression.
Chair d'un blanc teinté de jaune, très peu serrée, beurrée-fondante, abondante en eau sucrée, d'un parfum délicieux propre seulement à cette poire.
Observation : le fruit de cette variété doit être bien soigné au fruitier, tenu très proprement, parce qu'il est sujet à prendre le goût des objets avec lesquels il est mis en contact.

Le verger français, 1857.
Ronde, jaune près de la queue, vert clair en bas. Chair presque fondante à maturité, juteuse - Fiches Domenge-Roger Damien Collomp en avait, son fils Yves Collomp doit en avoir gardé. Peut-être une variété des plus anciennes. (JLD)

 
Cote :
BOTA-000458
Rédacteur :
Thomassin, Philippe, Roudoule, écomusée en terre gavotte
Bibliographie :
En novembre se mange la virgouleuse, qui vient du village de Virgoulée près de Limoges, qu'on appelle aussi la chambrette, à cause que le Baron de Chambret en est Seigneur. Cette poire est longue et vert, et jaunit en murissant, très fondante, et d'un beurré solide et extraordinaire. Elle vient au plus beau des poiriers. Il la faut cueillir en maturité. (Furetière 1727) voir Leroy, très détaillé virgouleuse (très vieille var.) (Entretiens F & M) ANONYME 1993 Pero boulido sauvo la vido : Poire bouillie, sauve la vie. Les carnets de Provence n°12 [Revue à Salagon] Dans les Basses-Alpes il existait plusieurs dizaines de variétés de poires que l'on mangeait crues la moitié de l'année.  en juillet : poire Melonne  en août : Crémesine d'été et Doyenne d'été  en septembre : Bon Chrétienne d'été, Louise Bonne d'Avranches,  en octobre : Citron des Carmes ou Beurré Clergeau,  en novembre : William, Doyenne d'hiver, Belle Adrienne  en décembre : Vergouleuse, Martin Sec, Grise poule d'Estoublon, Bergamotte. Les poires que l'on mangeait cuites à l'eau ou en confiture étaient : Crémesine d'été et d'automne, Serteau rouge de La Javie, Campanette, poire Grise, Valence, Guignolet et Martin Sec. Les mangeurs de poire de la Palud : près de Castellane les poires séchées valurent aux habitants de La Palud leur surnom : « Paluard manjo-partié ». Léi partié, fruits secs tout noirs et biscornus « tirent leur nom de partido, partie, c'est à dire moitié de poire (Georges Domenge Cuisine de tradition du Var et des Alpes du sud. Edisud ) (Bib.Com. L.C.) COSTE C. Historique pommiers, historique poiriers. CBNA Conservatoire Botanique National Alpin de Gap-Charance. [pdf CBNA] (Bib. Com. L. C.) Données pour le verger pédagogique. 1930 marque le début de l’expansion du commerce de la poire et donc de l’extension des vergers dans le sud des Hautes-Alpes. Les principaux pôles de production sont tous situés en moyenne entre 400 et 800 m d’altitude, de la région de Laragne à Gap. Principales variétés cultivées :  La poire Curé est de loin la plus répandue  ensuite la poire Crèmesine,  puis la poire Martin sec.  La poire Royale a pendant longtemps jouit des faveurs des cultivateurs mais elle est de plus en plus abandonnée à cause de sa sensibilité à la tavelure.  Sarteau ou Certeau d’automne. Variété connue depuis au moins 1540 en Saxe ; introduite en France avant 1628  Curé découverte par M. Leroy, curé de Villers-en-Brenne (Indre)vers 1760.  Bon chrétien Variétés anciennes nationales cultivées dans les Hautes-Alpes  Beurré giffard : origine région Anjou 1825  Epargne : origine inconnue très ancienne  Beurré de l’assomption B: origine région de la Loire 1860  Beurré goubault : origine région Anjou 1842  Duchesse d’Angoulême : origine région Anjou 1800  Martin sec : origine région de Champagne, très ancienne car dès 1530 Charles Estienne la mentionne dans son seminarium et plantarium fructiferum  Virgouleuse : origine région de Limoges déjà connue en 1653.  Saint Germain d’hiver : origine région de la Loire 1650.  Marguerite Marillat : origine région du Rhône 1874  Citron des Carmes : origine inconnue très ancienne Variétés anciennes étrangères cultivées dans les Hautes-Alpes au XX siècle  Beurré d’Arenberg ou d’Hardempont : origine belge 1750 obtenue par l’abbé Hardempont introduite en France en 1806 par Noisette.  Beurré Six : origine Belge 1845 obtenue par M Six, jardinier à Courtrai  Doyenne d’hiver: origine Belge milieu du XVIIIe. Trouvée dans le jardin des Capucins à Louvain. D’après G Gilbert, ce fruit devrait s’appeler Bergamote de la Pentecôte nom primitif donné par Vilain (obtenteur) à Mons . Il n'a été introduit en France que vers le début du Xxe siècle  Joséphine de Malines : origine Belge obtenue en 1830 par le Major Esperen. Introduite en France en 1843  Royale : origine Italie vers 1600, région de Modène sous le nom de spina di carpi. AD04 - 804 806 NIQUET N., TELLIEZ J. - Grandes cultures régionales – L’Arboriculture fruitière des Basses-Alpes, dans Bulletin des engrais 28 septembre 1938 et 12 octobre 1938, p.411 à 437 II. Le pommier et le poirier Variétés de poires Variété d’été : Cramoisine (variété locale) Beurré Giffard Cuisse-Madame Triomphe de Vienne Bon Chrétien Williams Variété d’hiver : Doyenné du Comice Duchesse d’Angoulême Beurré Clairgeau Curé ou Belle Adrienne Virgouleuse Royale d’hiver Grise Poule Alexandrine Drouillard Louise Bonne d’Avranches 7M015 Monographie agricole du département des Basses-Alpes Par Niquet, Directeur des Services agricoles, Digne, le 1er juillet 1933. Poirier On compte 67 ha 60 de vergers, avec 10890 arbres et 99349 arbres épars, ayant produit 24060 qx de fruits, dont 5926 consommés à la ferme et 18134 destinés à la vente et vendus en moyenne 175 frcs le quintal à la propriété. Ces 110239 arbres sont réparties dans 146 communes – La Motte du Caire a plus de 6000 arbres – les Mées et La Javie plus de 5000 Curbans plus de 4000 – Champtercier, Thoards, Valernes, plus de 3000 Malijai plus de 2000 – Ainac, Annot, Demandols, Entrevaux, Entrepierre, Gigors, La Palud, Le Brusquet, le Caire, Sénez, Ubraye, Vollonne, plus de 1000 – les autres communes moins de 1000 arbres. Variétés : Variétés d’été : St Jean ou Citron des Carmes – Claude Blanchet – Beurrée Giffard – Cramoisine – Cuisse Madame – Bon Chrétien, William – Triomphe de Vienne – Louise Bonnne d’Avranches – Duchesses d’Angoulême. Variétés d’hiver : Bon Chrétien d’hiver ou Royale-Martin sec – Brignoles ou Long Pécou – Virgouleuse – Beurrée Clairgeau – Beurrée d’Aremberg – Doyenné d’hiver – Grise Poule – Belle Adrienne ou Poire Curé – Epine – Beurré gris. (…) Récolte : les poires d’hiver représentent la plus grande partie de la production. On les récolte avant maturité complète, soit directement par gaulage et ébranlement des arbres pour les fruits inaccessibles. La récolte est emmagasinée dans une remise ou dans une cave en vrac, sur un lit de paille. D’autrefoi, on entasse provisoirement les fruits dans des caisses à claire-voie. Dans la région de La Motte du Caire, nous avons pu visiter quelques fruitiers qui représentent un immense progrès par rapport aux procédés de conservation habituellement en usage. La récolte est achetée par le commerce local, qui se charge ensuite du triage, du calibrage des fruits et de la vente à la clientèle . Les principaux débouchés pour le département sont : les villes du littoral Méditterranéen, Paris, l’Angleterre et les confiseries d’Apt. Deux petites confiseries fonctionnent depuis quelques années à St-André et à Sisteron.
Résumé :
Poire ancienne (avant 1650) dont la culture est signalée dans le comté de Nice dès le début du 19e siècle. Risso (1826) cite une poire virgouleuse à maturité hivernale, qu’il qualifie d’« une des meilleures qu’on puisse cultiver ». Elle est également cultivée autour de Castellane au 19e siècle. Le cultivar, originaire du Limousin, a été signalé pour la première fois au milieu du 17e siècle.

 
Durée de conservation :
Se conserve assez bien, jusqu'à Noël - Fiches Domenge-Roger
Observations :
Personne ressource : Yves Collomb