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Prunier de Briançon

Botanique générale


Nom :
Prunier de Briançon
Nom latin :
Prunus brigantina Vill.
Nom vernaculaire :
foita (Estéron) - afouatos (las), Afouatiero (St-Etienne-de-Tinée) - afatou (Valdeblore) - afatoulié - manjo-afatous (Touyet)
Famille :
Rosacées
Cote :
BOTA-100135
Rédacteur :
Thomassin, Philippe, Roudoule, écomusée en terre gavotte;
Rédacteur :
Mayer, Pauline, Roudoule, écomusée en terre gavotte
Fonds :
Fonds Roudoule, écomusée en terre gavotte
Observations :
Arbre potentiellement utilisé comme porte-greffe. Fabrication : Graglia : "les chèvres, elles en mangeaient des afatous, et quand elles ruminaient, elles relâchaient les noyaux. On ramassait ceux-là de noyaux et puis on faisait pourrir les autres. Tout mélanger, ensuite, on les lavait et on les cassait et on prenait l’amande qui était dedans et on la portait au moulin et ça servait à faire de l’huile. Et c’était de l’huile pourquoi ? Ben c’était de l’huile pour peigner la laine et de l’huile pour friture." Usages médicinaux : 2124 pour les maux de ventre Les amandes broyées dans des moulins spéciaux donnaient une huile médicinale utilisée en cas de maux de ventre (également adoucissante pour les plaies). Les "afouatos" étaient d'abord mises à putréfier en tas, dans un ruisseau ; les noyaux ainsi récupéres étaient cassés manuellement". (LANZA 1984) 2124T pour les maux de ventre Piazzoto : "Les noyaux de l'afouate, de la prune sauvage ? Oui. E : Et alors on s'en servait pourquoi de ces noyaux ? P : Et bien ils les faisaient pourrir, et ils enlevaient la pulpe, et il restait les noyaux. Et les noyaux étaient bien nettoyés et portés au moulin, pour faire une huile spéciale pour la santé, pour le mal au ventre, je m'en rappelle bien. Ça ne faisait pas des grandes quantités, mais ça faisait quand même." Usages alimentaires et domestique : Fruits comestibles, nature ou en confiture (Association du Musée stéphanois 1999) Gaidon : "l’afouatou, c’est un peu le chose de l’abricot ou de la prune, mais ça n'a pas de goût. Ici on dit l’afouatou.ces fruits se mangeaient" Tosche : "Et à Barels, les fatous, les prunes sauvages, les fatouliers, qu'on appelle, Christian il les tape aux moutons l'automne. Il n'y en a presque plus, ils les plantaient au bord des fermes. Il y avait des prunes, mais quand c'est plus haut, ils plantaient des afatouliers. Et de ça ils en faisaient l'huile des noyaux, ça donnait l'huile de fatou. E : C'était pour faire quoi cette huile, ils l'utilisaient pour quoi ? T : Pour les gens, à manger, qu'on fait l'huile à (cuire), ils utilisaient tout tout." Graglia : "Alors on mettait un bout de pain dans la poêle qui enlevait l’amertume. D’abord, on mettait l’huile, quand l’huile était presque chaude, on mettait un bout de pain. Ce bout de pain, enlevait l’amertume, puis on le donnait aux poules et puis après on faisait des beignets. Mais, ça, ça fait longtemps que l’on fait plus d’huile d’afatous." Gaidon : "Si on faisait avec les prunes, ça rendait l’huile amère. Une fois, on l’a eu fait. Mais c’est amer. C’est beaucoup amer, le noyau. E :et du coup, il s’en servait pourquoi de cette huile ? C : Ils la passaient avec de l’huile de noix. Mais ils ne le voulaient pas parce que ça faisait de la mauvaise huile, de l’huile amer." T. Lanza : "Les prunes qui étaient bien aigres, oulala, ça ça ne me plaisait pas.(…) il y avait une prune aigre, les afatous, ils disaient. E : Ah oui ? Ils n'en faisaient pas de l'huile de ça ? T : Non" Monier : "Le prunellier de Briançon. On les ramasse un peu pour les manger, les années où elles sont bien mûres ou sinon c’est immangeable." Cossa : "l’huile d’afatou. Je pense que c’est une utilisation assez large, jusque dans le Queyras. Dans la Roya à vérifier. Information que j’ai eu par les anciens." Portanéry : "et les afouatous aussi - les afatous S : ah, oui la confiture de prune sauvage. E : ça, on faisait de l’huile des noyaux ? S : non. E : Vous n’en avez pas entendu parler ? S : non. On en faisait pas. E : Les afouates, ils y en avaient plusieurs différentes ? S : ah, non. Il y avait les prunes à peu près…" (…) E : "Les afouates, c’est les prunes sauvages ? S : oui, vraiment, elles étaient acides." Giaccomo : "l’afate, ça pousse en haut à la Gordolasque, au dessus de 1500 m E : Ils en mangeaient ? L : ben, c’est dégueulasse E : Ils en ont pas fait l’huile avec le noyaux? L : non . une fois, on en ramassait pour essayer de faire de la confiture. Mais il fallait mettre 80 % de sucre au lieu de 50 %. Quand, on était petit, des fois, on en mangeait un peu, mais ça a pas de goût. Alors, c’est un arbre qui réussit bien. Il gèle pas. 100 %, chaque année. Ça en est plein là-haut. Ils aiment bien, ça les bêtes, les chèvres, les moutons. Ils les mangent ça, mais bon, c’est pas bon. Nous on appelait ça l’afate, parce qu’elle est fade, elle est pas sucrée. Ça, c’est les fruits de montagne, comme les petites pommes sauvages." M Muris : "Après les myrtilles, les framboises, les prunes sauvages." Usages domestiques : L'huile obtenue à partie des amandes était utilisée pour l'éclairage. (ASSOMUSSTEPH1999) Cossa : "Ils faisaient l’huile pour l’éclairage des lanternes. Ça porte un nom en patois (je l’ai le nom)." Graglia : E :" Il y a quelqu’un qui m'a dit qu’on les employait pour s’éclairer autrefois. P : Oui, pour la lanterne." Gaidon : E : "Est-ce qu’on l’a pas utilisé dans les lampes à huile pour éclairer ? C : ça se peut dans le temps." Usages agricoles : Bois solide utilisé pour les supports des "courtils" (parcs à moutons) que l'on déplaçait régulièrement pour fumer les terres.(ASSOMUSSTEPH1999) Usages artisanaux : Graglia : E : "On mettait cette huile parce qu’elle n'était pas très bonne ? P : oui, puis on peignait la laine. Vous avez dejà vu, ces peignes avec les dents longues. Alors, on prend la laine, on la met par exemple devant le poêle sur cette plaque en fer de façon à ce que ça se chauffe. Ensuite on prend un épis de seigle, on le trempe un peu dans l’huile et l’on asperge, l’huile comme ça. E : sur la laine P : La laine, qui vient d’être cardée aux cardes. Parce que d’abord, il faut la carder la laine. D’abord, la battre avec un bâton. Ensuite la carder. Ensuite on l’entoure autour de la main, comme ça et on tient le peigne que l’on a fait chauffer et on met la laine comme ça. Mais la laine, il faut « l’encimer ». Encimer, c’est mettre de l’huile dans la laine. Et on mettait de l’huile d’afatous pour économiser l’autre huile. E : Et ici, il économisait quelle huile. P : Ici, ils n'en faisaient pas de l’huile d’afatous. C’était à St Etienne" Pourchiez : afatoulié, prunier sauvage, bon bois, mais trop lourd. Bois à brûler. Jusqu’à Thorame haute y’a des pommiers, après Colmars y’en n’ a plus. Dans ces pays hauts là, il pousse que les afatous. Quand il pousse ça, y’a rien d’autre qui pousse. (St-Ju-du-Verdon JC enquête PM 2017) Paul Raybaut, Autoconsommation et société traditionnelle Estéron) Bib. PM Les prunes : la Reine-Claude de pays, la Reine-claude du Japon (prunus triflora Roxburgh), la damasque ("damasca", "bala d'àe"), la Perdigone ("perdigouna"), la fausse Reine-Claude d'Oullins, la prune de Briançon ("foita") (note 1 : 124), n'ont pas une grande extension. Consommées crues en fin de repas (les plus prisées étant les Reines-Claude proprement dites) ou plus rarement en garniture de tartes, elles ne donnent pas lieu, comme dans bien des cas, à fabrication d'alcool ou de boissons. Roux Joseph, Statistique des Alpes-Maritimes, imprimerie & librairie Cauvin, Nice, 1862 P.284 - 20 - Prunus Brigantiaca Praecox - à fruit précoce P.284 - 21 - Prunus Brigantiaca Nucleata - à noyau libre P.284 - 22 - Prunus Brigantiaca Aurea - Drap d'or P.284 - 23 - Prunus Brigantiaca Dactylus - Datte p.284 - 24 - Prunus Brigantiaca Claudiana - Reine-Claude p.284 - 25 - Prunus Brigantiaca Claudianella - Petite Reine-Claude P.284 - 26 - Prunus Brigantiaca Diaprea - Diaprée P.284 - 27 - Prunus Brigantiaca Campanula - Bricet P.284 - 28 - Prunus Brigantiaca Bugnona - Brugnon P.284 - 29 - Prunus Brigantiaca Armerica - Abricoté blanc P.284 - 30- Prunus Brigantiaca Imperalis - Imperial jaune P.284 - 31- Prunus Brigantiaca Elliptica - de Dame Aubert P.284 - 32- Prunus Brigantiaca Duhameli - de Duhamel P.284 - 33- Prunus Brigantiaca Damasca - Gros damas blanc P.284 - 34- Prunus Brigantiaca Lutea - Grosse jaune P.284 - 35 - Prunus Brigantiaca Punctata - à fruit ponctué P.284 - 36 - Prunus Brigantiaca Clarissa - Clarisse P.284 - 37 - Prunus Brigantiaca Flore semiduplice - à fleur semi-double