• église Notre-Dame-de-l'Assomption, Puget-Théniers. Cliché : Thomassin, Philippe, Roudoule, écomusée en terre gavotte, mars 2019.
    église Notre-Dame-de-l'Assomption, Puget-Théniers. Cliché : Thomassin, Philippe, Roudoule, écomusée en terre gavotte, mars 2019.

église Notre-Dame-de-l'Assomption



Type de patrimoine :
patrimoines architecturaux ; architectures religieuses ; églises
Nom français :
église Notre-Dame-de-l'Assomption
Historique :
Le bâtiment relève dès 1066 de l’abbaye de Lérins qui détenait de nombreuses propriétés aux alentours.
En 1378, les moines possèdent une résidence avec cloître, vingt maisons et granges, 48 terres, vignes et champs. Ce puissant prieuré, dit de Notre-Dame de la Rodoline, dont l’église sert de paroissiale suscite des jalousies. Les 15e et 16e siècles sont marqués par des démêlé qui opposent moines et consuls au sujet des dîmes et des réparations nécessaires à l’église. Le 4 juin 1599, le R.P. Lascaris, prieur, accepte, les droits de Lérins étant sauvegardés, d’entretenir deux moines et un prêtre pour le service de la paroisse jusqu’en 1793.
La nef est fermée à l’Est par une grande abside semi-circulaire qui a été très remaniée au cours des siècles. La qualité de l’appareillage aux grandes dimensions, la stéréotomie soignée, les trois baies d’égales dimensions et les frises de dents d’engrenage de gros calibre incitent à proposer une datation dans le 2/3 tiers du 13e s. Ces éléments d’architecture se rapprochent des absides de la cathédrale de Senez, ND de Valvert à Allos et surtout de ND de la Seds à Entrevaux. Sur le mur gouttereau nord on remarque la trace d’un monumental portail latéral disparu et muré. 
Au 15e siècle, on remanie la façade et c’est alors peut-être que l’entrée est déplacée. Le nouveau portail flanqué de colonnettes et surmonté d’un linteau et d’un arc brisé dégageant un tympan sans décor. De même l’Oculus supérieur décentré est la preuve de remaniements tardifs. Au 18e siècle l’église est radicalement modifiée. La voûte de stuc est surbaissée et l'on ouvre des baies polylobées au sud.
Suite au tremblement de terre de 1887 on fait appel au peintre tesinois Adami qui décore la voûte.

L'église abrite deux œuvres majeures du 1/4 du 16e siècle provenant de l'ancien Couvent des Augustins : le Retable de la Passion attribué à Matthieu d'Anvers et le Retable du Bon Secours attribué à Antoine Ronzen.

 


Période création exécution :
; ;
Mots-clés :
architecture religieuse;
Mots-clés :
abbaye de Lérins;
Mots-clés :
Ronzen, Antoine;
Mots-clés :
d'Anvers, Matthieu;
Mots-clés :
Adami
Propriétaire :
propriété de la commune
Site protégé :
inscrit MH : 1989/12/14
Institution

Cote :
06099-ARC-00010
Rédacteur :
Thomassin, Philippe, Roudoule, écomusée en terre gavotte
Bibliographie :
Thevenon,  Luc – Les Arts dans le Canton de Puget-Théniers, dans Nice Historique, 2000.