église de la Sainte-Trinité, Puget-Rostang. Cliché : Thomassin, Philippe, Roudoule, écomusée en terre gavotte.
église de la Sainte-Trinité, Puget-Rostang. Cliché : Thomassin, Philippe, Roudoule, écomusée en terre gavotte.

église de la Sainte-Trinité



Type d'édifice :
architectures religieuses ; églises
Nom français :
église de la Sainte-Trinité
Description :

Nef unique rectangulaire prolongée d’un chœur, comportant une travée proche du carré et une abside semi-circulaire. Au centre deux autels latéraux se répondent (autel et retable à double pilastre). L’articulation nef-travée de chœur est marquée par un fort arc triomphal.
L’entrée du chœur est soulignée par un emmarchement d’un degré portant une barrière de communion métallique (1871) en remplacement d’une barrière en noyer mentionnée en 1785. Le chœur donne accès au nord au trésor fermé par une grille (1998).
À l’angle nord-ouest se trouvait une porte, ouvrant sur la calade, permettant d’accéder à ce que l’on peut supposer être une tribune en bois d’une largeur peu importante. Au niveau du départ de la voûte à l’angle nord-ouest une niche a été découverte en 2006. Elle surplombait la tribune. Elle semble avoir été bouclée en 1913.
Une lucarne a été percée en 1871 au-dessus de la porte de l’église dans l’axe vertical du clocher, afin d’harmoniser la façade. Cependant à l’intérieur, cet oculus est décalé par rapport à l’axe de la nef. À l’origine, il était fermé par un châssis supportant des vitraux de couleur assortis.
Du côté nord, on relate en 1785 d’importants problèmes d’humidité, endommageant l’autel des Âmes du purgatoire (détruit en 1988). Pour cette même raison, des travaux plus importants seront réalisés en 1913. La maçonnerie est doublée à mi-hauteur en brique au niveau de l’autel des âmes du purgatoire. De plus les maçons établissent une couverture sur la ruelle au nord de l’église.
Une ouverture et un escalier en colimaçon très étroit appuyé sur la roche permettaient d’accéder à la chaire. Cette ouverture fut murée à l’occasion des travaux réalisés en 1871. Par ailleurs, une niche fut construite à l’emplacement de la vieille chaire.
L’ancienne sacristie (actuel trésor) a été creusée dans la roche. La partie supérieure du mur est repose sur la roche. Le mur ouest est percé d’un placard de rangement. La sacristie est voûtée en demi berceau dans le sens est-ouest, les murs et la voûte ont été enduits.
Le côté sud est animé par l’autel de la Vierge en son centre. Aujourd’hui encadré de deux fenêtres à ébrasement rectangulaire. Une troisième fenêtre ouvrait au niveau de la sacristie.
En 1871, le mur est percé en quatre endroits. Une embrasure est ouverte à l’ouest pour loger le récent confessionnal. On construit une porte d’accès dans la sacristie pour prêcher dans la nouvelle chaire. On perce une niche à l’aplomb d’une fenêtre qui donne désormais dans la sacristie. La porte de la nouvelle sacristie est percée au niveau d’une fenêtre.
Le clocher quadrangulaire a fait l’objet d’un exhaussement en deux phases. Il était percé à l’origine de sept ouvertures. Trois ouvertures au niveau d’une petite ouverture encore visible en façade (expression de la Trinité) et quatre en partie supérieure en dessous du cordon de pierre. Elles ont été condamnées par l’entreprise Pierlas en 1871. L’entreprise a exhaussé le clocher et l’a surmonté d’un campanile.

L’abside est décorée d’un plafond demi circulaire animé d’une colombe avec nuage et rayonnement. Le fond de l’abside est animé par deux couronnes « végétalisées » en stuc, encadrant à l’origine deux petits tableaux circulaires (tondo). Nous ne connaissons pas l’iconographie de ces tableaux. Dans une crédence en noyer, se trouvait la croix processionnelle en noyer plaqué en argent et un Christ.
En 1785, le maître autel en plâtre est recouvert d’un tapis en toile peinte, avec un cadre en noyer pour le devant d’autel. Il a été reconstruit en 1872. L’autel se compose trois gradins avec un tabernacle habillé de marbre gris clair. Scellée sur le tabernacle du maître autel se trouve une gloire en marbre tenue par quatre colonnes en marbre blanc. Au dos, se trouvent des inscriptions au crayon dédiées au maréchal Pétain par des enfants lors de la fête patronale Sainte Anne du 27 juillet 1941.
Derrière l’autel se trouvait un retable représentant La Vierge et saint Sébastien, mentionné lors de la visite de Mgr Hachette des Portes, le 22 septembre 1785. Il est précisé que le tableau est encadré dans un cadre doré peint et tout neuf, et qu’il est recouvert d’un rideau d’indienne tout neuf. Dans l’inventaire du 29 ventôse an II, il est suspendu avec deux fanaux aux lanternes processionnelles.
L’arc triomphal est animé par les trois vertus théologales : « Charité, Foi, Espérance » (le calice, la croix et l’ancre) encadrées par des têtes d’angelots. La décoration est en stuc.
Du côté sud, casque, sponton (lance courte) et palme en stuc sont une référence à saint Julien, dont le buste était conservé dans la niche en dessous fermée par une porte. De l’autre côté se trouve un placard, dans lequel était conservé un buste de la Vierge. Le baptistère surmonté d’une coquille et d’une colombe en stuc.
À l’extérieur, le clocher a été souligné par une bande de frise de guillochis oblique bleu sur fond blanc courant sur les arêtes nord et sud à l’extérieur. L’arc en plein cintre surmontant la porte a été repeint en blanc avec un liseré bleu pour les jointures, puis dans un second temps en blanc.
La commune relève de la paroisse Notre-Dame-du-Var.
 


Historique :
De l’église romane extrême fin du 13e s. – premier tiers du 14e s. subsisterait la nef aux murs remaniés.
Dans la seconde moitié du 16e s., l’abside est remplacée par une travée de chœur au couvrement porté par de fortes nervures non appareillées. On ignore l’aspect du chevet d’alors.
Dans le dernier tiers du 18e s. est construit une abside, polygonale à l’extérieur semi-circulaire à l’intérieur, couverte d’un plafond plat et décor rococo.
1785 - Des travaux sont entrepris au mur nord pour lutter contre l’humidité par le maçon Julien Pandory (Puget-Théniers). Il mentionne que l’autel des âmes du Purgatoire est dégradé.
1812 - Le maçon Baptiste Maurin (Puget-Rostang) assure la réfection de la toiture et de sa couverture.
1871 - De grands travaux de rénovation sont entrepris par l’entreprise Pierlas. C’est à cette occasion que la nouvelle sacristie est construite au sud. Un oculus est percé dans le mur sud. L’ancienne chaire est murée. Le clocher est surélevé et doté d’un campanile. La toiture est réparée. Le maître autel est reconstruit, une barrière séparant la nef du chœur est créée.
1913 - L’entreprise Bodiment Fils double le mur nord en brique, ferme de la niche à l’angle nord-ouest donnant sur l’ancienne tribune. L’entreprise répare la toiture et l’accès au clocher.
1988 - On projette des billes de polystyrène sur la voûte et l’on habille les murs nord et sud de la nef par panneaux de bois aggloméré imitant la pierre. Une exposition de reproduction photographique de l’œuvre de Louis Bréa de la première période est présentée par L’écomusée du pays de la Roudoule.
1998 - l’Entreprise Pierre Maurin restaure l’abside et le chœur. Elle prolonge les pilastres jusqu’au sol et les habille de faux marbre. On redécouvre l’ancienne sacristie dans le mur nord et l’on y crée un trésor. Le choix de couleur jaune de l’abside correspond à l’état de 1872. La décoration peinte que l’on peut dater de 1913, lis et guirlandes de tissus rouge sur fond orange n’est pas reproduite. La même année, David Maurin, (Art et Bois), et Christian Belz (Tarabiscot bois) restaurent le mobilier. Richard Maurin, (Horizon bois) assure la réfection du clocher et de la toiture. Les tableaux sont confiés à la restauration de M. Patrick Vard (atelier Vard à Nice). Toutes ces entreprises sont intimement liées au village de Puget-Rostang.
2006 - La nef est entièrement restaurée par l’entreprise A Chaux et Sable (Sospel), la voûte est décroûtée et enduite avec un mélange chaux, ciment blanc, sable. Les peintures sont reproduites au badigeon. C’est à l’occasion de cette restauration que l’on découvre l’existence d’une tribune. Le plancher de la sacristie est réparé et les retables restaurés.

Propriétaire :
propriété de la commune
Cote :
06098-ARC-00005
Rédacteur :
Thomassin, Philippe, Roudoule, écomusée en terre gavotte

Lieu lié
Puget-Rostang (06) ()