G.H. Gaspard Coporandy d'Auvare, alias "Baron d'Auvare".
G.H. Gaspard Coporandy d'Auvare, alias "Baron d'Auvare".

Lithographie du G.H. Gaspard Coporandy d'Auvare, alias "Baron d'Auvare"

gravure


Auteur(s) :
Doyen
Editeur :
Perrin, Turin
Date :
1860
Description :

Gaspard Corporandy d'Auvare naquit le 1er juin 1722 à La Croix-sur-Roudoule. En 1745, il entre comme volontaire dans le corps du génie français. Il reçoit le baptême du feu en Italie, durant la guerre de Succession d'Autriche. Il est blessé à la tête par un éclat de bombe au siège du château de "Casal".

Dès 1750, il remplit officiellement les fonctions d'ingénieur militaire. Gaspard Corporandy d'Auvare fortifie des places de guerres, dresse des projets de siège, donne un avis sur les plans de campagne. Il suit de près les opérations, veillant à l'ouverture des tranchées, à l'installation des batteries... Son état de service mentionne en 1769, lors d'une campagne en Corse "attaque et construction des redoutes sous le feu de l'ennemi". Son expérience lui fit gravir tous les échelons. Il s'occupa particulièrement des fortifications de la région du Rhin et de la Corse. Les commandants en chef d'armée se plurent à l'appeler "le sage d'Auvare".

En 1770, Louis XV le récompense de ses mérites en le nommant Chevalier de Saint Louis.

Au Printemps 1791 il prend sa retraite comme Maréchal de camp à La Croix. Mais il ne peut rester sur une terre étrangère dont le souverain menace d'entrer dans la coalition contre la France. Il se retire dans la cité voisine d'Entrevaux. Il eut l'occasion d'illustrer sa sagesse à dans cette cité devenue en 1792 une ville de garnison républicaine. Dans la nuit du 17 au 18 janvier 1792, la patrouille commandée par les officiers municipaux voulut sévir contre des sous-officiers des volontaires qui faisaient un "affreux vacarme" dans un cabaret. Une rixe s'ensuivit. D’autres volontaires accoururent en criant aux armes. La patrouille se barricada dans la maison commune alors que les volontaires se disposaient à prendre d'assaut la mairie et à mettre le feu aux maisons. L’intervention du citoyen d'Auvare arrêta l'émeute et ramena le calme. Les soldats rentrèrent à la caserne et déposèrent les armes. Le maire donna sa démission puis émigra.

Il est rappelé au service de l'armée à l'âge de 71 ans, "c'est dans ces moments de crises, que des hommes de talent se doivent à la patrie". il  est affecté comme général de division et conseiller technique à l'état-major général de l'armée des Pyrénées-Orientales de mai 1793 à août 1795, date de la de la paix avec l'Espagne. D'Auvare rentra dans sa retraite et finit ses jours, dans le même lieu qui l'avait vu naître, le 1er mai 1804.


Institution :
Roudoule, écomusée en terre gavotte, Puget-Rostang
Fonds :
Fonds Roudoule, écomusée en terre gavotte
Cote :
06051-IM-00311
Rédacteur :
Thomassin, Philippe, Roudoule, écomusée en terre gavotte
URL :